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Léonard, la Licorne à 2 milliards d’€

Petit rappel des critères d’une success story de la Silicon Valley pour s’immerger dans ce qui va suivre.

Un fondateur avec une histoire personnelle à l’origine de son idée (souvent liée à ses grands-parents). Son idée aura comme objectif d’inspirer et cela vaut plus que réussir. Cette idée se bâtira dans un storytelling que tout le monde veut croire et tant pis pour les sceptiques. Des levées de fonds importantes et séquencées pour accompagner le développement. Un mentor qui croit en lui plus que tout.

Voici la success story de la plus grande startup de tous les temps.

Nous sommes en 1452 lorsque nait Leonardo di ser Piero da Vinci.

Il grandit proche de son grand père, Antonio da Vinci, qui lui apprend le don de l’observation de la nature, base du développement de son génie.

La petite phrase qui plante la graine est là « Po l’occhio ! » (ouvre l’œil).

Ce sera le début du storytelling.

Sa grand-mère céramiste l’initie aux arts et complète l’histoire de Léonard qui sera plus tard sa légende.

Voilà comment Léonard, entouré de ses grands-parents, commence sa vie de startuper.

Plus tard il s’adonne à diverses activités pas toutes à succès : scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe, écrivain…

Mais le startuper apprend de ses échecs ; il en fait même souvent une partie de son cheminement vers la gloire. Car le startuper est touche à tout, il cherche, il doute, il se remet en question, il se challenge.

Il rencontre son associé Michel Ange avec qui il produit en collaboration la bataille d’Anghiari et la bataille de Cascina.

2 réalisations qui permettent de nourrir le storytelling.

Leonard est lancé.

Sa start-up touche à tout.

Il peut imaginer les projets les plus fous comme la cité de Florence, son projet de déviation de l’Arno destiné à créer une voie navigable capable de relier Florence à la mer avec la maîtrise des terribles inondations.

La start-up bénéficie des premières levées de fond grâce à des mercenaires suisses.

La start-up recrute et déjà de nombreux jeunes diplômés rejoignent l’aventure

Comme par exemple : Bernardino Luini, Giovanni Antonio Boltraffio, ou encore Marco d’Oggiono. 

Leonard commence son chef d’œuvre la Joconde qui sera la grande innovation de la start-up.

La réalisation qui fera la success story.

Sa station F sera Milan.

Mais Leonard doit séduire, toujours séduire les investisseurs et les medias.

Une start-up ne dort jamais.

Elle doit aller d’innovations en innovations, de levées de fonds en levées de fonds, doit soutenir sa légende et se montrer plus visionnaire que jamais.

Léonard l’a bien compris et multipliera les annonces sans se préoccuper du réalisme de ses innovations.

Ce qui compte est bien d’inspirer.

Il change de capitale : il part à Rome et cherche à recréer une sphère positive

L’investisseur sera Julien de Médicis.

Or tout n’est pas rose.

Les Médicis sont exigeants et peu enclins à patienter pour des résultats qui se font attendre.

Leonard n’a pas de projets majeurs, il se décourage et dira même de son mécène

« Les Médicis m’ont créé, les Médicis m’ont détruit »

Leonard pense qu’il n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Le startuper est souvent convaincu de sa longueur d’avance et de son génie, il a aussi du mal à le faire valoir dans son entourage au-delà de la phase d’illumination.

Leonard a du mal à produire, à délivrer. La start-up manque de résultats.

La courbe de Gardner aurait-elle été créée par Léonard ?

La nouvelle séquence qui va permettre à Leonard de développer sa start-up arrivera grâce à un investisseur visionnaire : François 1er.

Il deviendra son mécène et son protecteur.

Leonard s’exile dans la Silicon Valley de l’époque : la France, qui a aussi sa station F : le château de Chambord.

Juste à côté du roi.

Leonard bénéficie d’un budget sans limite pour s’adonner à sa création et produire des œuvres de génie.

Il devient même une personnalité reconnue. Premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi.

C’est le startuper à succès qui représente tous les autres sur les plateaux TV et les réseaux sociaux de l’époque.

Il inspire la pensée et la mode : le graal pour un fondateur de start-up

Il a enfin sa véritable raison d’être : INSPIRER.

Il fascine jusque dans les plus hautes sphères.

Il laissera des réalisations incroyables

Une légende encore plus incroyable et surtout une modernité inégalée.

Dans le fond personne n’est intéressé pour savoir si la vis hélicoïdale de l’hélicoptère aurait pu le faire décoller un jour.

Personne ne veut savoir pourquoi la Joconde est si extraordinaire.

Cela fait partie de sa légende.

Comme Zuckerberg, Steve Jobs ou Elon Musk, des gens géniaux, un peu fous, parfois dangereux, mais qui sont ceux qui permettent cette fameuse destruction créatrice que Schumpeter a si bien décrite.

Léonard de Vinci est véritablement la première Licorne.

Salvator Mundi, le tableau le plus cher du monde s’adjuge à 450M de $ avec même un doute sur son attribution à Léonard de Vinci, 500 ans après sa mort.


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